• Visite d'élevage
    Texte et photos par L. Monneret, 2000.

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Bonjour à tous,

Je m’appelle Lionel MONNERET, j’ai 21 ans et suis originaire de la Saône et Loire. Je suis un passionné des oiseaux en général et des pigeons d’autant plus . J’espère que cet article qui concerne mon élevage vous intéressera et que vous serez nombreux a nous rejoindre au club des pigeons orientaux* pour nous aider a rendre sa place, tant méritée a cet extraordinaire pigeon, le DAMASCENE. Bonne lecture.

Pour toutes questions n'hésitez surtout pas a passer par le site ou bien par mon Email : liomon@moncourrier.com

HISTOIRE D'UNE PASSION NAISSANTE

J'ai débuté l'élevage des pigeons il y a cinq années avec au départ un couple de coquillés hollandais donné par un éleveur à qui je rends ici hommage. La même année et puisque j'avais obtenu de bons résultats au Bac, mon père a accepté d'agrandir l'élevage et nous avons ainsi construit deux volières. J'ai donc cherché à les utiliser à bon escient. Par l'intermédiaire des photographies des standards, j'avais alors retenu une dizaine de races susceptibles de m'intéresser.

L'objectif de départ était simplement d'avoir des pigeons agréables, tout au plus de taille moyenne et surtout pas trop communs. Il me fallait donc choisir et j'avais déjà compris l'intérêt de ne pas avoir trop de races. Il me semblait logique aussi de ne pas avoir trop de couples sachant qu'il me serait difficile de maîtriser l'élevage ( j'étais limité matériellement ).

L'automne 1996, j'ai ainsi visité plusieurs expositions et suis "tombé" sur cinq ou six spécimens de Damascènes. Ce fut littéralement ce que l'on appelle le coup de foudre.

Ces pigeons qui n'étaient peut être pas exceptionnels d'un point de vue du standard ressortaient pourtant à mes yeux, la luminosité les rendaient incroyablement beaux. Il y avait deux éleveurs exposants et l'un d'eux est aujourd'hui devenu un grand ami Francisco VIDELA. J'ai donc acheté un couple a chacun, auxquels j'ai joint la première année deux couples de Satins, race très prolifique mais que je n'ai pas reconduite les années suivantes du fait de leur caractère plus félin que colombidé (très, très sauvage).

 

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AUJOURD'HUI UNE PASSION QUI VIT

Depuis, mon optique de l'élevage a évolué et j'essaye avec les moyens en ma possession d'améliorer d'année en année la qualité de mes sujets.

  • L’élevage : jamais beaucoup de difficultés
  • Concernant la reproduction :

    Pratique :

    Tous les ans je mets deux couples de Damascènes à la reproduction et leur laisse faire huit jeunes au maximum chacun. Ils sont logés dans une volière (1,50 x 2 x 1,90m, à droite sur la photo), volière équipée de cases en contre plaqué (dimension de la case 50 x 45 x 25cm) à la mise à la reproduction, la Saint Valentin.

    Ces cases sont retirées de la volière début juillet et sont remplacées par des perchoirs individuels. Les pigeons sont alors désaccouplés :

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      • les femelles vont avec les jeunes dans la volière (1,60 x 2 x 1,90m) qui leur était réservée jusqu'à présent (elle est équipée également de perchoirs individuels et se trouve à gauche sur la photo).
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      • les mâles restent et tous les jeunes qui se déclarent être de ce sexe les rejoignent.

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    Vue d'une case de reproduction toujours âprement défendue contre d'éventuels adversaires. Elles sont munies pour chacune d'elles d'une séparation amovible ce qui facilite le nettoyage. Les nids sont tout simplement des pots de fleurs en terre cuite nettoyés et paillés régulièrement.

    Résultats : A paraître bientôt

     

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    Concernant l'alimentation

    Du côté des reproducteurs et cela en période de reproduction seulement ils ont à disposition à volonté du maïs et du blé ainsi que de l'eau renouvelée tous les jours.

    Les pois sont ajoutés dans une mangeoire plastique au centre de la volière tous les jours mais en quantité limitée car mes pigeons en font une consommation excessive s'ils les ont à volonté. Ainsi dès la distribution réalisée ils viennent prendre leur part et vont rapidement nourrir leurs jeunes. Le sol se trouvant recouvert de sable un grit fait à partir de différentes marques est distribué une fois par semaine seulement tout comme des vitamines dans l'eau de boisson.

    Du côté des jeunes, les pigeons sont nourris une fois par jour à des heures régulières avec une mélange de blé, d’orge, pois et maïs (ce dernier dans des proportions raisonnables) et cela quasi à volonté. L'orge qui se trouve délaissée au départ de part son manque d'appétence est par la suite bien acceptée par les pigeons. Par contre l'eau est à disposition en permanence tout comme le grit, le sol de la volière étant recouvert de contre plaqué et gratté tous les jours par temps humide.

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    Les pigeons ont la possibilité de sortir sous plus ou moins haute surveillance tout de même. Ils apprennent alors très vite à rentrer lors du rappel (signifié par la distribution de la ration quotidienne), par le spoutnik type voyageur accolé à leur volière. Certains plus dociles préfèrent rentrer par la porte mais quoi de plus normal.

     

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  • La sélection : ce n’est pas une mince affaire
  • A l’opposé de Jean Paul SIMON ( voir articles sur le site) qui sélectionne relativement au fur et à mesure des naissances, je n’ai jusqu'à présent effectué la sélection de mes pigeons qu’en fin de saison de reproduction. Et ceci je l'explique par le fait que je n'avais pas assez de recul et attendais d'avoir tous les jeunes pour pouvoir les comparer les uns aux autres.

    Je sais aujourd'hui qu'il y a des sujets qui possèdent des défauts qui ne pourront jamais s'améliorer (on pourrait croire qu'avec l'âge et la mue ...) et disparaîtront pour toujours.

    Les seuls sujets que je sacrifie avant la fin de la mue sont ceux qui ont subit un retard de croissance important (ce que je juge préjudiciable pour la suite).

    Sur une quinzaine de pigeons la moitié à deux tiers ne feront pas d'expositions et je pourrais les qualifier de vrais rebuts (utiles pour personne). Les autres c'est à dire entre cinq et sept peuvent être exposés. C'est juste après le championnat de France que je détermine celui ou ceux qui seront dignes de devenir des reproducteurs. Les autres seront soient vendus mais dans tous les cas s'il ne le sont pas ils seront sacrifiés.

    Je tiens ici à rappeler qu’avant toute chose il faut apprendre, comprendre et surtout savoir interpréter le standard pour avoir des résultats. En ce domaine il n'est nul doute que rien ne remplacera l'expérience mais aussi celles des autres (qu'il est nécessaire de partager), pour avancer encore plus vite mais pas trop vite ce qui d’ailleurs a failli m’arriver en fin de saison l’année dernière : j’avais obtenu deux bonnes femelles mais qui étaient (et sont) très différentes, l’une est assez volumineuse et ressemble quelque peu à un mâle (surtout au niveau de la tête), l’autre d’une taille raisonnable mais beaucoup plus féminine. Je décidais donc de les faire concourir au championnat de Châtellerault (et elle y sont allées) et pensais que la première valait bien mieux que le seconde. Juste avant, Anthime LEROY était venu chez moi à l’occasion du championnat du club de l’alouette se déroulant à Chalon sur Saône et m’avait dit le contraire et cela s’est vérifié lors du championnat. Aujourd’hui et puisque qu’elles ont chacune été mises à la reproduction je ne regrette pas d’avoir suivit les conseils de JP SIMON.

    Par lionel Monneret